L’évêque émérite de Jérémie (Grande Anse / Sud-Ouest), Mgr. Willy Romélus,
sort de son silence (depuis plusieurs années) pour exhorter l’administration
politique haïtienne à écouter, une fois de plus, la voix de la raison pour
éviter au pays de sombrer, apprend l’agence en ligne AlterPresse.
« Le pays est
au bord d’une grave crise si les autorités persistent dans cette voie
irrégulière sur la question de conseil électoral permanent devant organiser les
élections dans le pays pour renouveler le tiers du sénat et les collectivités
territoriales », avertit Mgr. Romélus, dans une homélie à l’occasion du
centenaire de la paroisse Sainte Jeanne de Chantal (commune située à environ 18
km au sud-ouest de la ville des Cayes) ce mardi 21 août 2012
Selon le prélat, l’exécutif fait la sourde oreille à la voix de la majorité
de différents secteurs organisés du pays qui disent non à l’inacceptable.
Mgr. Romélus invite les protagonistes à s’unir pour trouver une entente dans
l’intérêt de la nation et à travailler pour construire une Haïti nouvelle dans
la solidarité.
De son côté, le sénateur du Sud, Carlos Lebon, plaide en faveur d’une entente
entre l’exécutif et le législatif en vue de trouver une formule appropriée à la
mise en place d’un organisme électoral de consensus.
« La formation
d’un organisme électoral permanent, avec des membres provisoires et permanents,
dans le contexte actuel - où le parlement est amputé d’un tiers pour pouvoir
répondre aux exigences constitutionnelles de composition d’un conseil électoral
permanent – est irrationnelle et inconstitutionnelle », considère Lebon dans une
interview accordée à AlterPresse, en marge de la célébration du centenaire de la
paroisse de Chantal.
Le parlementaire invite le chef de l’État à emprunter la voie du dialogue et
du consensus pour une meilleure solution.
Carlos Lebon demande aussi à ses collègues parlementaires de respecter
la charte fondamentale de la nation, laquelle
doit leur servir de boussole dans les prises de décision.
« Cette
fois-ci, la dictée est très mauvaise. Il faut donner une chance au pays »,
déclare Lebon qui en profite pour stigmatiser l’ingérence de certains pays de la
communauté internationale dans les affaires internes du pays.
Pour sa part, le député des Cayes, Fenel Thanis, élu sous la bannière
de « Repons
peyzan », préconise un compromis politique entre l’exécutif et le législatif
afin de faciliter la formation d’un organisme de consensus de 9 membres, pour la
réalisation de bonnes élections dans le pays en attendant la mise en place d’une
entité électorale permanente.
Le parlement est en difficulté de choisir ses représentants pour la création
d’un conseil électoral permanent selon le vœu de la Constitution, signale le
député Thanis.
Source: Alterpresse
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