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miércoles, 29 de agosto de 2012

Haïti - Politique : Dialogue national, chacun reste sur ses positions...

Le Président Michel Martelly, a rencontré plusieurs dizaines de représentants de Partis Politiques, de groupements, de regroupements politiques et de représentants de la Société civile autour du Conseil Electoral Permanent (CEP), le mardi 28 août, au Karibe Convention Center. « Dans la conjoncture particulière de crise annoncée mais combien inopportune, les notions de civisme et de patriotisme ne peuvent se définir qu’en termes de dialogue social et de politique pour la recherche sereine de solutions à nos problèmes et pour l’instauration d’un climat de confiance, de compréhension et d’accommodement salutaire, au-delà et au-dessus de nos divergences passagères [...] mon devoir de Chef d’Etat m’impose d’enregistrer tous les échos, d’étudier toutes les interprétations, d’apprécier toutes les suggestions. C’est ce désir de dialogue et d’échanges qui m’a inspiré la décision de ce colloque inter-haïtien, où chacun pourra exprimer ses points de vue en toute liberté, sans retenue aucune, où l’effort de mutuelle et réciproque compréhension pourra nous ramener aux sources de nos ambitions communes et collectives pour le bien-être général » a déclaré le Président Martelly.

Durant cette rencontre, que plus d’un a qualifié d’historique, les positions étaient partagées entre la poursuite du processus électoral avec la mise en place du Conseil Électoral Permanent de 6 membres et la nécessité de recommencer à zéro sur une nouvelle base... Le Président Martelly a pris note des divergences d'opinions mais après plus de sept heures de débats et de discussions, le Chef de l’Etat, qui est resté sur ses positions, s’est dit déterminé à respecter scrupuleusement la Constitution. Il a rejeté les accusations selon lesquelles, l’institution électorale et le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) sont sous la contrôle de l’Exécutif « Je ne veux pas que les élections se tiennent comme avant. Il ne sera plus question, sous mon administration, de Conseil Électoral soumis » réitérant sa volonté de ne pas revenir sur la mise en place du Conseil Électoral Permanent « Le provisoire est du passé » affirmant qu’il entendait poursuivre le dialogue avec les Partis Politiques et la Société civile.

Madame Narcisse, Représentante de la Fanmi Lavalas qui appuie cette initiative de dialogue, s’est réjouie de la participation de son parti à cette rencontre qui, selon elle, met fin à l’exclusion dont faisait l’objet son organisation politique.

Plusieurs leaders politiques et responsables de la société civile ont exprimé leur déception de ce forum qu’ils qualifient d’exercice « futile et révélateur de l’entêtement du Chef de l’Etat à soutenir un processus électoral controversé et susceptible de conduire à une nouvelle impasse politique. »

L’absence de Sénateurs, qui exigent le retrait du Conseil Électoral Permanent, a été constatées dont : Moïse Jean-Charles, Jean William Jeanty, Anick François Joseph et Andrys Riché, ainsi que celles de Sauveur Pierre Etienne (OPL), le Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP) de Mirlande Manigat et l’ex-plateforme présidentielle INITE, pour cette dernière Paul Denis qui réitère sa mise en garde contre l’instauration d’un nouveau régime autoritaire en Haïti, a indiqué qu’aucune invitation formelle n’avait été adressée a INITE pour se faire représenter à ce forum, qu’il décrit comme « un show médiatique ».

Himmler Rébu du Groupe de Réflexion pour l’Evolution d’Haïti (GREH) ; Edmonde Supplice Beauzile de la Fusion des Sociaux-démocrates et Rosny Desroches de l’Initiative de la Société Civile, ont plaidé en faveur d’un consensus. Rosny Desroches a proposé la création d’une structure de médiation dans le cadre d’un « débat bilatéral ».

Evans Paul (KID), Himmler Rébu et Edmonde Supplice Beauzile, ont affirmé qu’ils n’avaient pas l‘intention de monter aveuglement dans le train électoral et ont manifesté ouvertement leur opposition à la mise en place de la machine électorale qui, selon eux, ne reflète pas l’esprit de la Constitution.

Evans Paul a déclaré « nous n’avons pas été dupés. Je ne m’étais pas leurré. Dès le départ, je voyais que c’était un carnaval politique. Mais, en tant que démocrate, je ne pouvais pas préjuger que cela allait se terminer ainsi, comme une pièce de théâtre dont la fin a été jouée d’avance » rappelant qu’il n’y a pas de dialogue sans concession, qualifiant ce forum de « carnaval politique. »

De son côté, Himmler Rébu a déploré « Nous avons passé la journée avec le Président. Il avait dit qu’il écoutait mais la conclusion, avec ses déclarations, nous avons vu qu’il n’écoutait personne. »

Edmonde Supplice Beauzile, qui prône un CEP de consensus, a insisté vigoureusement, « l’Exécutif doit écouter. Nous ne voulons pas d’élections dont les résultats sont programmés [...] Ce n’est pas ici qu’on trouvera ce consensus » appelant le Président à œuvrer en faveur d’un pacte de gouvernabilité.

Discours d'ouverture du Président Martelly

En marge de ce Forum le Président Martelly a déclaré « aujourd'hui nous nous sommes réuni pour écouter la majorité des personnes, qu'elles soient pour ou contre [...] Ça ne veut pas dire qu'une personne va me faire faire ce qu'elle pense, par exemple, il y a un groupe qui pense que je devrais changer ce qui est fait aujourd'hui, je ne suis pas d'accord, j'ai un programme [...] je ne changerais pas le programme. Pour autant, j'écoute, j'entends [...] et puis après ça le Président et son équipe nous pouvons nous assoir et tirer des conclusions.

Chaque personne a droit à leur opinion. Je pense que nous avons beaucoup d'urgence aujourd'hui, Haïti a beaucoup de problèmes, qui ne datent pas d'aujourd'hui. Il faut peut être que nous finissions par mettre des personnes sur des problèmes bien précis, avant de seulement parler, parce que nous parlons depuis longtemps [...]

Pour ma part, j'aime les discussions qui mènent à des résultats, je suis prêt à m'assoir pour aller vers des résultats. Mais, ce n'est pas l'opinion des personnes qui dirigent le pays aujourd'hui.

Aujourd'hui le peuple a choisi un leader, le leader gouverne et je pense que nous avons bien avancé... »

HL/ SL/ TB/ HaïtiLibre

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