Chasse aux haitiens à Neiba (en République dominicaine )

Plus de 250 migrants ont dû fuir la région et revenir en Haïti / Protestations aux abords du Consulat dominicain, à Pétion Ville

[Palecho.com ] Une véritable chasse aux haïtiens a été déclenchée vendredi et samedi dans la région de Neiba (sud de la République dominicaine) suite à la découverte à Las Platas des cadavres de deux dominicains, Jose et son épouse Luja, tués vraisemblablement à l’arme blanche.

Des haïtiens ont été accusés d’être les auteurs de ce double meurtre. Du coup, des représailles ont été entreprises par des civils dominicains contre des migrants haïtiens de la région dont certains auraient été tués. Parmi les 300 migrants qui ont dû fuir la région avec l’aide de l’armée dominicaine, certains ont rapporté avoir été contraints de creuser des fosses pour ensevelir des corps. Mais, ils n’étaient pas en mesure d’indiquer s’ils ont vu de leurs yeux des personnes tuées, a déclaré Colette Lespinasse, coordonnatrice du Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés jointe au téléphone samedi soir alors qu’elle se trouvait dans la zone frontalière. Certains médias dominicains font état d’au moins un haïtien tué.

Le bilan pourrait être plus lourd, selon Duckens Bénézier du « Service Jésuite aux Migrants » (SJM).

Arrivés à Fond Parisien, en territoire haïtien, les migrants, dont un nombre élevé d’enfants, ont été récupérés samedi soir par l’Office National de la Migration (ONM) qui les a acheminés vers un centre d’hébergement à Marin, en Plaine.

Des barricades enflammées ont été érigées samedi soir aux abords du Consulat dominicain à Pétion Ville par un groupe de citoyens qui protestaient contre les incidents de Neiba. Des policiers haïtiens se sont rapidement transportés sur les lieux pour assurer la sécurité du siège du Consulat.Source : [jmd/RK]

Haiti-Rép. Dominicaine : Deux Haïtiens lynchés à Neiba – Les rapatriements massifs se poursuivent.

Au moins deux Haïtiens ont été lynchés durant le week-end à Neiba, au sud de la République Dominicaine, selon les témoignages de migrants haïtiens rapatriés dans un contexte de violence suite à à l’assassinat d’un couple dominicain.

Les évènements ont débuté le vendredi 22 novembre, poussant de nombreux Haïtiens à se réfugier dans des commissariats de police puis ils ont été conduits à la frontière de Malpasse (ouest), rapportent des sources travaillant sur le dossier.

Le bilan de deux Haïtiens tués pourrait être provisoire, car certaines personnes rapportent qu’avant d’être rapatriées elles ont été contraintes de creuser des fosses, vraisemblablement destinées à ensevelir des cadavres.

De nouvelles vagues de rapatriements ont été enregistrées ce 24 novembre après celles de la veille. Une centaine de personnes ont rejoint à Marin (périphérie nord) les 250 accueillies préalablement par l’Office National de la Migration (ONM).

Jusqu’à présent, on sait qu’environ 80 enfants en bas âge, dont un bébé de 3 jours, font partie des personnes conduites à la frontière haïtienne par les militaires dominicains.

A Port-au-Prince, en guise de protestation, on apprend que des barricades enflammées ont été érigées samedi soir près consulat dominicain à Pétion Ville

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