Le représentant de la Banque Mondiale en Haïti, Alexandre Abrantes, dans une interview exclusive à radio Métropole a annoncé que l'administration Martelly envisage de créer une nouvelle structure chargée de gérer les fonds promis par la communauté internationale. Cette agence qui dépendra du ministère de la planification remplacera la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d'Haïti (CIRH) dont le mandat n'a pas été renouvelé par les autorités gouvernementales et législatives haïtiennes.

Dans le cadre de cette structure le ministère de la planification récupérera ses prérogatives en ce qui concerne l'aspect technique de l'identification des programmes et projets prioritaires de l'Etat. Le conseil de gouvernement devra ensuite approuver les projets pouvant bénéficier du financement à partir des montants gérés par la Banque Mondiale pour le Fonds de la Reconstruction d'Haïti (FRH).

M. Abrantes a révélé que 480 millions de dollars avaient été décaissés par les donateurs internationaux en vue de favoriser la reconstruction d'Haïti après le violent séisme du 12 janvier 2010. A ce jour 120 millions de dollars n'ont pas été alloués à des projets, explique le représentant de la Banque Mondiale.

Le FRH peut fonctionner sans la CIRH déclare M. Abrantes soulignant que les autorités haïtiennes ont déjà présenté aux bailleurs de fonds la proposition relative au remplacement de la Commission intérimaire.

Les bailleurs de fonds avaient lors de la conférence de New York du 31 mars 2010 promis plus de 5 milliards de dollars pour la reconstruction d'Haïti. Ce montant devrait être géré par une instance internationale spéciale, la CIRH, qui a été vertement critiquée par de nombreux législateurs.

LLM / radio Métropole Haïti