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martes, 13 de marzo de 2012

Martelly visite les CIMO

« Il est étonnant de constater que ceux qui font le dur travail de veiller sur la nation sont aussi négligés et travaillent dans de pareilles conditions (...) », a déclaré le président Michel Joseph Martelly au cours d'une visite à l'antigang (base CIMO) ce lundi 12 mars 2012. Cette visite au corps d'élite de la PNH réalisé sans le directeur général de la PNH intervient alors que des anciens militaires occupent des camps et narguent les policiers
Lundi 12 mars, le chef de l'État haïtien, Michel Martelly, a effectué une visite guidée au local des policiers du CIMO pour appuyer le travail de ces agents de l'ordre et les rassurer dans leurs difficultés.

Suivis par des membres de la presse, le président Martelly et sa délégation ont observé chaque coin du bâtiment en délabrement pour se représenter le travail de ces braves. C'est que tourisme et développement vont de pair avec la sécurité. La sécurité, quant à elle, n'a pour bras que ceux des policiers. Cela dit, on comprend l'intérêt de la présidence pour les problèmes rencontrés par ces agents de l'ordre.

Le président constate que l'on demande aux policiers d'effectuer un travail sans toutefois songer à leur en fournir les moyens. Aujourd'hui encore, plus de deux ans après le tremblement de terre du 12 janvier 2010, ces policiers sont contraints de loger sous des tentes pour passer la nuit au poste.

Un policier opine et juge que ses supérieurs hiérarchiques ont une telle honte de la situation physique des lieux que l'accès à certains endroits a été refusé aux journalistes présents à cet événement. « Cette salle de gym que vous voyez là, elle a été meublée par nous, grâce à nos cotisations personnelles », ajoute un autre apparement déçu. Parlant de ses supérieurs, il s'énerve : « Ils ne veulent rien dire pour nous, car ils ne font que passer ici un moment, ils ne connaissent aucune de nos misères. »

D'un autre côté, le président est déjà à l'intérieur de la salle de gym, il s'entretient avec un policier qui a des problèmes de santé et incapable de trouver les soins adéquats. Pour cela, il devra effectuer un voyage pour lequel il n'a pas les moyens. Des engagements ont été vite pris par le président Martelly pour mener les démarches qui doivent aboutir.

Vient le tour des séances-photos. Surchauffés et excités de se faire prendre en photo avec leur président, des policiers entourent le président Martelly. Mais lui aussi a des besoins. Besoin de se sentir chef, par exemple. Le président se saisit du képi d'un de ces policiers, le lui empruntant, comme pour paraître dans la posture du chef. Il le dit lui-même : Ce n'est que maintenant que je suis le chef (se kounye a m chèf) ». Arborant ce képi portant l'insigne du CIMO, le président se présente en véritable commandant de troupe.

Mais il n'y avait pas que ça. Si le chef mettait tout le monde à l'aise, un petit chef, qui va partout où le président va, ne s'est pas retenu d'agresser un de nos confrères jusqu'à le bousculer un peu. Histoire de rappeler à ce journaliste qui il est; rien de méchant même en opposition au droit.

Cette visite ne sera pas la seule, assure le président, c'est la première d'une série. Ces visites doivent permettre à la présidence de connaître les problèmes réels auxquels sont confrontés les policiers. Entre-temps, le président ne veut pas rester indifférent à cette situation insupportable dont les policiers font l'expérience et les frais. Comme si celui qui a déjà été enrôlé ne pouvait pas souffrir de voir que d'autres soldats connaissent le manque.
Jean Tibère
jean_tibere@yahoo.fr
Source:Le Nouvelliste

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