Dans un communiqué, le Haut commissariat aux droits de l'homme et la Section des droits de l'homme de la Minustah (mission de l'ONU en Haïti) «appellent le Gouvernement d'Haïti à diligenter des enquêtes approfondies, promptes et impartiales sur tous les cas d'utilisation illégale alléguée de la force par la police et à s'assurer que les officiers responsables soient traduits en justice».
L'ONU a ainsi recensé plusieurs cas impliquant des éléments de la Police Nationale d'Haïti «suspectés d'implication dans des exécutions extra-judiciaires, sommaires ou arbitraires et actes de torture».
Le Haut commissariat présente ainsi -dans deux rapports- les enquêtes sur six incidents au cours desquels environ 20 policiers auraient été impliqués dans la mort de neuf citoyens haïtiens. Ces faits auraient eu lieu «dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince entre octobre 2010 et juin de cette année», selon l'ONU.
Dans l'un des cas présentés, un homme de 44 ans, Serge Démosthène, aurait été battu à mort par des policiers à l'intérieur de l'un des commissariats les plus importants de la ville de Port-au-Prince, en présence de hauts fonctionnaires du pouvoir judiciaire, en plein jour, alors qu'il était en garde-à-vue.
Un autre homme, André Markerson, serait aussi décédé pendant sa détention après que plusieurs policiers du commissariat l'aient battu à l'aide de pierres et d'une barre de fer.
Les rapports, qui soulignent que de nombreux policiers travaillent dans des conditions très dangereuses, décrivent aussi les mesures prises par l'État en réponse à ces violations policières.
L'ONU note «positivement» que dans la plupart des cas, l'Inspection Générale a ouvert des enquêtes et qu'une autorité judiciaire a évalué la scène de l'incident. Dans certains des cas, des policiers accusés ont été suspendus et placés en détention, et des enquêtes pénales ont été ouvertes.
Cependant, l'un des rapports détaille des «comportements récurrents identifiés», qui empêchent le bon déroulement des enquêtes dans les cas décrits par l'ONU et «qui pourraient s'avérer fréquents au sein de la PNH».
Ainsi, «aucun policier n'a été, jusqu'à présent, tenu criminellement ou administrativement responsable des décès qui sont survenus dans les cas mentionnés», fait valoir le rapport qui dénonce que «certains officiers de police suspendus aient repris leurs fonctions avant même la fin de l'enquête».
En outre, «les autopsies et analyses balistiques ne sont pas systématiquement réalisées ou mentionnées dans les enquêtes» et «les témoins font état de craintes quant aux conséquences de leur témoignage et se disent convaincus que la justice ne sera pas rendue».
L'ONU estime aussi «préoccupant que le chef de l'unité des affaires internes de la police ainsi que son adjoint aient été déchus de leurs fonctions».
Entre octobre 2010 et novembre 2011, la mission de l'ONU en Haïti a reçu des informations sur plus de 70 policiers qui auraient été impliqués dans plus d'une vingtaine d'homicides, pour l'essentiel rapportés dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Des enquêtes sont toujours en cours.
Le Haut commissariat est particulièrement inquiet de la situation étant donné que le «Conseil de sécurité» de l'ONU a décidé «d'entamer une réduction des forces militaires et de police de la Minustah au cours des prochains mois et années, impliquant que la charge d'assurer la sécurité reposera de plus en plus exclusivement sur la PNH».
Déployée depuis juin 2004 et commandée par le Brésil, la Minustah compte 18 pays contributeurs en effectifs, dont une majorité de pays latino-américains.
Agence France Presse
L'ONU a ainsi recensé plusieurs cas impliquant des éléments de la Police Nationale d'Haïti «suspectés d'implication dans des exécutions extra-judiciaires, sommaires ou arbitraires et actes de torture».
Le Haut commissariat présente ainsi -dans deux rapports- les enquêtes sur six incidents au cours desquels environ 20 policiers auraient été impliqués dans la mort de neuf citoyens haïtiens. Ces faits auraient eu lieu «dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince entre octobre 2010 et juin de cette année», selon l'ONU.
Dans l'un des cas présentés, un homme de 44 ans, Serge Démosthène, aurait été battu à mort par des policiers à l'intérieur de l'un des commissariats les plus importants de la ville de Port-au-Prince, en présence de hauts fonctionnaires du pouvoir judiciaire, en plein jour, alors qu'il était en garde-à-vue.
Un autre homme, André Markerson, serait aussi décédé pendant sa détention après que plusieurs policiers du commissariat l'aient battu à l'aide de pierres et d'une barre de fer.
Les rapports, qui soulignent que de nombreux policiers travaillent dans des conditions très dangereuses, décrivent aussi les mesures prises par l'État en réponse à ces violations policières.
L'ONU note «positivement» que dans la plupart des cas, l'Inspection Générale a ouvert des enquêtes et qu'une autorité judiciaire a évalué la scène de l'incident. Dans certains des cas, des policiers accusés ont été suspendus et placés en détention, et des enquêtes pénales ont été ouvertes.
Cependant, l'un des rapports détaille des «comportements récurrents identifiés», qui empêchent le bon déroulement des enquêtes dans les cas décrits par l'ONU et «qui pourraient s'avérer fréquents au sein de la PNH».
Ainsi, «aucun policier n'a été, jusqu'à présent, tenu criminellement ou administrativement responsable des décès qui sont survenus dans les cas mentionnés», fait valoir le rapport qui dénonce que «certains officiers de police suspendus aient repris leurs fonctions avant même la fin de l'enquête».
En outre, «les autopsies et analyses balistiques ne sont pas systématiquement réalisées ou mentionnées dans les enquêtes» et «les témoins font état de craintes quant aux conséquences de leur témoignage et se disent convaincus que la justice ne sera pas rendue».
L'ONU estime aussi «préoccupant que le chef de l'unité des affaires internes de la police ainsi que son adjoint aient été déchus de leurs fonctions».
Entre octobre 2010 et novembre 2011, la mission de l'ONU en Haïti a reçu des informations sur plus de 70 policiers qui auraient été impliqués dans plus d'une vingtaine d'homicides, pour l'essentiel rapportés dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Des enquêtes sont toujours en cours.
Le Haut commissariat est particulièrement inquiet de la situation étant donné que le «Conseil de sécurité» de l'ONU a décidé «d'entamer une réduction des forces militaires et de police de la Minustah au cours des prochains mois et années, impliquant que la charge d'assurer la sécurité reposera de plus en plus exclusivement sur la PNH».
Déployée depuis juin 2004 et commandée par le Brésil, la Minustah compte 18 pays contributeurs en effectifs, dont une majorité de pays latino-américains.
Agence France Presse
No hay comentarios:
Publicar un comentario